Environ 300 Morbihannais ont répondu à l’appel d’un collectif, Extinction rébellion Auray & Vannes, Alternatiba, ainsi que du navigateur Eugène Riguidel et Marc Chapiro, afin de dénoncer le projet hôtelier Giboire sur l’île.

Les Morbihannais veulent que Berder soit un bien commun à tous et ouverte sans restriction au public.

Selon Anne, porte-parole des opposants : « Les Morbihannais veulent que Berder soit un bien commun à tous et ouverte sans restriction au public, et qu’aucune bétonisation ne soit au programme ». Les opposants dénoncent l’extension de 30 % du bâti prévu dans le projet d’hôtel quatre étoiles de 90 chambres, ainsi que l’aménagement d’un parking sur l’île, qui devrait compter autant de places que de chambres.

En juillet, quatre associations de protection de l’environnement ont formé un recours contre le permis de construire. Ce qui freine la progression du projet du groupe immobilier rennais. « Ce sont déjà des années et des années de travail. C’est vraiment très long », indiquait, en août, Michel Giboire. « Moi, ça me désole parce qu’il y avait moyen de faire quelque chose de bien. En attendant, je ne vais pas prendre le risque de lancer le chantier. Alors, aujourd’hui, je ne sais plus si je le ferai… »

Les opposants au projet estiment aujourd’hui que c’est le moment de défendre l’idée d’un parc public. Ils se sont retrouvés pour un pique-nique sur l’île pour exprimer leur attachement au lieu.

« Très peu d’opposants maîtrisent le dossier »

Les partisans du projet Giboire, dont 250 s’étaient réunis, à Berder, le 23 août, se sont, ce dimanche, postés face à l’île pour observer leurs adversaires. Ce qui a généré quelques échanges houleux entre pro et contre au projet, avant le passage vers l’île. Christophe Guillomard, porte-parole du collectif larmorien pro-Giboire a constaté qu’il y avait peu de Larmoriens au pique-nique : « Très peu d’opposants maîtrisent le dossier qui est essentiel à la survie de Berder, à sa rénovation et à l’économie de Larmor-Baden », a-t-il souligné.