Intervention de François CREZE au nom des 20 association portant recours contre le projet Giboire.
Je porte la parole de 20 associations agréées de défense de l’environnement qui tentent d’empêcher le bétonnage de Berder et sa déforestation, les atteintes à sa biodiversité par la création d’un hôtel de luxe et d’un parking de 97 véhicules ….
Il s’agit de :
- La Fédération d’associations FAPEGM qui regroupe à elle seule 17 associations de défense de l’environnement.
- Les Amis du Golfe du Morbihan.
- Les Amis des Chemins de Ronde
- L’Association Qualité de la Vie à Larmor Baden.
Pour la défense de Berder, les associations ont été contraintes d’engager diverses actions complémentaires :
Hôtel de luxe (+ 30% de béton) et son parking de 97 places automobiles :
Le permis de construire accordé par Denis Bertholom au groupe Giboire a fait l’objet d’une action en annulation devant le tribunal administratif porté par 20 associations environnementales Huit mois après ces actions, le groupe Giboire et le maire Bertholom n’ont fait valoir aucun argument de défense, retardant d’autant l’issue du dossier.
Ce permis de construire a été accordé par le maire de Larmor Baden au groupe Giboire sur le fondement du PLU.
Or le PLU a fait l’objet d’un recours en annulation soutenu par la FAPEGM qui regroupe 17 associations environnementales.
Ce PLU traite largement de Berder en ce qu’il autorise 30 % de béton en plus, une déforestation partielle de l’Ile et la création d’un parking automobile de 97 places.
Un référé mené par les associations a permis de geler la déforestation programmée par le PLU en ce qu’il réduisait la surface de forêt protégée à 10 % contre 70 % de forêt réelle. Une tentative du groupe Giboire de détruire 3600 m² de forêt pour y installer un premier parking a pu ainsi être empêchée.
L’annulation totale ou partielle du PLU de Larmor Baden requise par le commissaire du gouvernement à l’audience du tribunal administratif pourrait porter un coup fatal au projet Giboire.
L’accès et le sentier côtier :
Par diverses démarches administratives et actions judiciaires, les associations ont tenté d’obtenir le rétablissement intégral du sentier côtier sur le pourtour de l’île, pour l’instant sans succès car ni le préfet ni le maire n’ont agi pour son rétablissement intégral.
Pourtant, il est aujourd’hui établi que le sentier côtier de Berder est une servitude légale de passage et qu’il a été détourné par Michel Giboire pour privatiser et occuper illégalement le domaine de la pêcherie.
Le bâtiment de la Grande pêcherie :
Ce bâtiment situé au nord de l’île a été construit pour les deux tiers sur le domaine public maritime. Il ne peut être accaparé par Michel Giboire pour en faire sa résidence privée car il s’agit d’un bâtiment dédié exclusivement aux activités maritimes.
Les associations ont demandé au préfet de dresser procès-verbal de contravention de grandes voiries contre Monsieur Giboire .
À défaut de réponse du préfet, les associations ont déféré le préfet devant le tribunal administratif.
Le bâtiment de la petite pêcherie :
Ce bâtiment est la propriété privée de Monsieur Giboire. Il s’agit d’un ancien hangar qui n’a jamais servi à l’habitation. Monsieur Giboire ne peut changer la destination de ce bâtiment pour en faire sa résidence privée.
Il a cependant récemment obtenu du maire de Larmor Baden une autorisation de travaux lui permettant de changer la façade du bâtiment pour lui donner l’apparence d’une habitation.
Les associations ont attaqué cette autorisation de travaux devant le tribunal administratif. Le dossier est en cours.
La Tour mauresque :
Cette tour emblématique appartient à Monsieur Giboire. Elle n’est pas protégée en tant que telle aux dires des services de l’État.
Elle s’est effondrée partiellement il y a quelques mois, et le groupe Giboire , malgré sa promesse après une visite de l’architecte des bâtiments de France n’a entamé aucun travaux de confortement…
Toutes ces procédures ne sont en rien un harcèlement vis-à-vis du maire ou de Monsieur Giboire ni une opposition au développement de la commune de Larmor-Baden, ces procédures visent simplement à faire respecter les lois et règlements qui s’appliquent à la commune située en zone littorale, et dont le maire ne tient aucun compte.