Le Projet Giboire

La réalité du projet GIBOIRE

Giboire à Berder, une illusion de millionnaire !

Ainsi donc, pour restaurer le patrimoine, un hôtel 4 étoiles serait créé avec son parc de 23 hectares tout autour, mais il serait accessible pour tous puisque le restaurant et les bars seraient ouverts à tous publics… Les promeneurs pourraient circuler entre les transats des clients de l’hôtel, comme cela se fait partout dans tous les 4 étoiles du Monde…

Mensonges ! La réalité, la voilà !

Interviewé par 4 étudiantes en Licence Sciences, Écologie et Société de l’Université Bretagne Sud, qui ont choisi Berder et le projet GIBOIRE comme étude sur les conflits d’aménagement, M. GIBOIRE déclare au mois de mars : « Il n’y a nullement bétonisation, bien au contraire. Il y a restauration du patrimoine, des jardins et de la vigne d’autrefois. », mais dans ce même interview, il prévoit…  « une centrale à béton sur Berder »….

« L’aspect naturel de l’île ne sera pas conservé. Je prévois des jardins, des potagers, car sur une île quand on fait un hôtel, il faut occuper les gens » ….

A la question, pourquoi des parkings sur l’île ?

« C’est la législation qui l’impose, car dans la réglementation chaque chambre d’hôtel, doit avoir son parking. Donc pour 80 chambres, il faut 80 places de parking, plus ceux du personnel ». Total 97 places prévues…

Il précise « que la rue de Berder devra être élargie pour pouvoir laisser tourner les camions, sur la gauche en sortant du gois. »

A la question des nuisances liées au chantier, il répond : « lorsque l’on construit, on est perturbant… »

Sur la question du prix des chambres, il rétorque :

« Je construis un hôtel de standing, si je fais des chambres à 150€, je n’amortirai pas le coût des investissements »

La restauration du patrimoine

Propriétaire de l’île depuis 2016, 5 ans plus tard, aucuns travaux de restauration n’ont eu lieu.

Dans cette même interview, il dit :

« Vous ne vous imaginez pas que je vais faire des travaux de restauration, si mon projet ne peut voir le jour… »

M. Giboire reconnait lui-même que Berder est un endroit magnifique, dont il est passionné. Il utilise même l’expression suranné et sexiste « C’est ma danseuse !».

Sa « responsabilité envers les territoires et les hommes » s’arrête là où commencent ses cyniques calculs de rentabilité.

M. Giboire nous dit « que le lieu de nature est totalement préservé et même amélioré. Le sentier côtier qui a toujours été la seule partie de l’île accessible au public, le reste»

Un lieu de nature « amélioré » avec un parking de 97 places sur l’île !

Construire un hôtel 4 étoiles en augmentant de 30% la surface bâtie, avec une piscine etc… c’est une véritable atteinte à la biodiversité de l’île. Quant à l’accessibilité du sentier, la loi ne lui en laisse pas le choix. Faire cela en pleine zone Natura 2000, c’est un non-sens total !

En grisé, extension de 30% de la surface construite

Mais M. Giboire qui a profité de la tempête Alex pour confisquer l’île durant plus de trois mois, met en œuvre ses propos tenus dans un documentaire de M6 « Je suis chez moi et je fais ce que je veux ».

Et pour préserver sa tranquillité dans sa résidence secondaire illégalement installée dans les pêcheries, il détourne le chemin côtier avec des ganivelles !

Voici ce qui se passe au niveau des pêcheries avec la pose des ganivelles. Imaginez les ganivelles sur toute sa longueur, soit le tour de l’île……….

Le projet Giboire ne respecte pas les règles d’urbanisme et la loi littoral puisqu’il se fonde sur un PLU (Plan Local d’Urbanisme) qui lui-même ne respecte pas les règles d’urbanisme. C’est pour cette raison que le PLU a été partiellement suspendu à Berder puisqu’il réduit l’espace boisé classé à 10 % de la surface de l’île alors que celle-ci recouvre 70 % de cette surface. De même, ce PLU a créé à Berder une zone NT (Naturel Touristique) en totale infraction avec les règles d’urbanisme et la loi littoral. C’est sur ce zonage que s’appuie le projet Giboire pour étendre la surface construite à hauteur de 30%.

« Dans le cadre du nouveau projet, la création de 90 emplacements de parking est exigée par les règles d’urbanisme. Ceux-ci seront répartis, boisés et paysagés, afin de ne pas mettre les véhicules en évidence. Pour limiter son utilisation un service de navette sera également mis en place vers le village ». Il conviendra de demander aux bernaches, sternes, balbuzards et autres avocettes si le parking est suffisamment « boisé et paysagé » !!!

Respecter le droit

Les recours des associations

Le 27 mai 2019, 3 associations envoient un courrier au préfet du Morbihan pour les raisons suivantes : non-respect et modification du tracé du sentier côtier SPPL (Servitude de Passage des Piétons le long du Littoral), non-respect du statut de la “Pêcherie” au regard de sa destination et de l’AOT (Autorisation d’Occupation Temporaire) accordée au propriétaire.

Le 23 janvier 2020, 4 associations envoient un courrier au préfet du Morbihan en demandant un procès-verbal de contravention de grande voirie sur l’île Berder à Larmor Baden, à l’encontre du propriétaire de l’île.  Dans ce document, il est fait mention de l’AOT accordée à la société SODIB, du groupe ROCHER, le 14 octobre 2015.

Le 6 mai 2020, les 4 associations renvoient un second courrier au préfet du Morbihan.

Le 12 mai 2020, ces demandes de procès-verbal étant restées sans réponses, les 4 associations envoient un courrier au Procureur de la République près le Tribunal Judiciaire de Vannes, pour déposer une plainte à l’encontre du Groupe GIBOIRE pour contravention de grande voirie, infraction commise sur l’île de Berder à Larmor Baden.

Le 4 novembre 2020, Le Collectif Berder Ensemble envoie un courrier au préfet du Morbihan : demande de procès-verbal de contravention de grande voirie sur l’île de Berder à Larmor Baden.

Concernant le permis de construire Giboire, et le permis de construire de l’hôtel (qui concerne l’augmentation du bâti, le parking et la circulation induite) les associations environnementales (FAPEGM, AGM, Chemin de Ronde, AQVLB) ont engagé l’action contre le permis de construire délivré par le maire M. Bertholom. Plus de six mois après, ni le groupe Giboire, ni la commune de Larmor Baden n’ont envoyé au Tribunal Administratif leur mémoire en réponse, retardant d’autant l’issue du dossier. En l’état, le tribunal ne nous a fourni aucune date et nos avocats n’ont pas davantage d’information.

La pêcherie du nord de l’île faisait l’objet jusqu’au 31/12/20 d’une AOT exclusivement pour des activités liées à la mer. Or elle a été aménagée et elle est habitée. Le préfet a été saisi pour contester l’occupation résidentielle illégale et connaître le sort de cette AOT venue à échéance, sans retour à ce jour. Une plainte a été déposée contre le groupe Giboire à ce sujet.

Le groupe Giboire avait obtenu l’autorisation par la mairie de Larmor Baden de détruire 3600 m² de bois pour aménager un parking. M. le préfet a annulé cette autorisation le 12/06/19 pour vice du fond du PLU.

Concernant le PLU, et le permis de construire, les recours de l’AQVLB et de la FAPEGM (17 associations environnementales) sont toujours en attente d’audiencement en première instance devant le Tribunal Administratif de Rennes.

Ce dossier a été clôturé en 2020 et nous ne savons pas pourquoi l’audiencement n’est pas encore programmé.

Et maintenant…

Tristesse, émotion, colère, chagrin…

Quand sont évoquées une possible fermeture au public, doublée d’une dénaturation de l’île, aucun amoureux de BERDER n’est insensible. Chacun d’entre nous réagit avec ce qu’il est, son histoire, ses souvenirs et ses liens particuliers avec ce joyau de notre littoral, à la fois écrin de verdure et fenêtre sur le Golfe du Morbihan.

Est-ce à dire que nous voulons tout figer, mettre l’île sous cloche ? Non. Comme ce fut le cas pendant quelques décennies, nous souhaitons que BERDER puisse accueillir une activité économique – sans doute dans le secteur du tourisme et des loisirs, surtout qui profite à tous. Nous voulons que les espaces de l’île restent ouverts à tous publics et en même temps qu’ils conservent dans leur intégralité leur caractère naturel.

Est-il trop tard ?

Non, si notre détermination et notre mobilisation sont au rendez-vous.

Non, si nos représentants élus nous soutiennent.

Non, si ceux que nous nous apprêtons à élire au Conseil départemental et au Conseil régional en juin nous rejoignent et s’opposent publiquement à une confiscation de l’île.

Non, si tous ensemble, nous dénonçons l’inacceptable et dessinons à la place un vrai projet d’avenir pour BERDER et pour le Golfe du Morbihan.

C’est la raison d’être de « BERDER ENSEMBLE ».

Rejoignez-nous !