« Et maintenant, que vais-je faire ? » dit la chanson. Si le groupe Giboire était le chanteur, l’association Berder Ensemble suggérerait « vendre l’île ». L’association appelle à l’apaisement et à construire l’avenir.

Luc Foucault, Alain Rivat, Marc Chapiro et Catherine Gaydan de l’association Berder Ensemble ont lancé, depuis Vannes, un appel au groupe Giboire et aux collectivités publiques.
« Dans le respect des prérogatives du groupe, de son droit de propriété, nous demandons à Giboire de vendre son île. C’est un appel solennel et respectueux. On se met à la place du groupe Giboire. Ce serait dans son intérêt, y compris en termes d’image », estime Marc Chapiro. Pourquoi un tel appel lancé ce jeudi ? « Depuis 2012, les bâtiments se dégradent. La tour s’est en partie effondrée en début d’année. Il faut sortir de la phase de
confrontation et redonner une perspective », insiste le bureau de l’association, qui se dit forte de 330 adhérents.
Le projet abandonné
En juillet, le tribunal administratif a annulé la partie du Plan local d’urbanisme de Larmor-Baden qui concerne l’île Berder. Dans la foulée, Michel Giboire a annoncé l’abandon du projet d’hôtel sur l’île. En septembre, la commune a fait appel de la décision de justice. Mais pour l’association, inutile d’attendre un an et demi que les procédures en appel aboutissent, il faut qu’une perspective se dessine rapidement.
Appel aux collectivités
Après avoir été dans un statut de « résistance», l’association lance donc aussi un appel du pied aux collectivités. Elle dit avoir l’attention de la Région et voudrait voir David Lappartient, président du Département et du parc naturel régional du Golfe du Morbihan, aller au-delà de signes positifs. De son côté, elle serait prête à animer la réflexion citoyenne.« À travers des groupes de réflexion, des ateliers, nous pourrons proposer une préfiguration. Mais le pilotage revient à la collectivité »,estime Luc Foucault, membre du comité d’animation de Berder Ensemble.
Une dimension sociale
L’association porte depuis 2012 l’idée d’un parc départemental qui préserve les espaces naturels, ouvert à des activités économiques dans les bâtiments. Elle n’a pas changé de cap. « C’est un site emblématique pour les paysages, mais les gens sont aussi attachés à la vocation sociale qu’il avait avec les colonies accueillies par les soeurs puis avec le tourisme solidaire de l’association LVT », conclut Alain Rivat, trésorier de l’association. Il en voit pour preuve les 15 800 signataires de leur pétition. Reste à connaître l’écho de cet appel…
Le télégramme – Publié le 04 novembre 2021 – Catherine Lozac’h