Les réponses des candidats aux élections départementales et régionales

Dans le cadre des élections départementales et régionales Berder Ensemble a souhaité donner la parole par un questionnaire aux différents candidats afin qu’ils nous exposent leur point de vue sur le projet « Giboire » et qu’ils nous exposent une alternative sur laquelle ils s’engageraient s’ils étaient élus.

Les questions posées étaient les suivantes :

Une fois élu.e, comment comptez-vous vous impliquer dans ce dossier ?
Quel projet défendrez-vous pour l’île de Berder?
Pourquoi ?
Selon vous quel part devra prendre le département ou la Région ?

Le questionnaire a été envoyé aux 13 têtes de listes candidats à la Région Bretagne et aux 4 binômes candidats aux élections départementales pour les cantons de Vannes 1 (Centre), Vannes 2 (Ouest) Vannes 3 (St Avé), et pour les cantons de Séné et d’Auray.

Pour les régionales, nous avons reçu les réponses des listes conduites par Daniel Cueff (Bretagne ma vie), par Gaël Briand, tête de liste pour le Morbihan de la liste d’EELV, Marie Madeleine Doré, tête de liste pour le Morbihan de La France insoumise. Enfin, la réponse de Loïg Chesnais Girard, Président sortant du Conseil régional de Bretagne.

Pour les départementales, nous avons enregistré les réponses des candidats de la République en Marche sur Vannes 1, celle des candidats de la gauche unie sur Séné/Sarzeau, celle (groupée) des candidats de la majorité départementale sortante pour les 5 cantons signée de David Lappartient, celle des candidats de l’UDB et celle des candidats de la gauche « Morbihan solidaire et citoyen » pour le canton d’Auray, celle des candidats de la gauche « citoyenne et solidaire » sur le canton Vannes 3, celle des candidats représentant la gauche sur Vannes 1 et Vannes 2.

Texte intégrale des réponses reçues à la date du 4 juin 2021.

Nous ne nous sommes pas risqués à faire une synthèse complète des réponses dont vous trouverez l’intégralité via le lien ci-dessus, mais simplement à donner quelques indications.

Dans leur grande majorité, les réponses sont plutôt fouillées, travaillées. Les candidats qui nous ont répondu se sont penchés réellement sur la question du devenir de l’île. C’était là notre premier objectif. Il est atteint.

D’où que viennent les réponses, aucun candidat ne prend la défense du projet « Giboire ». Ni à gauche, ni à droite, ni ailleurs. Aucun candidat ou liste ne défend donc l’option d’un hôtel 4 étoiles pour l’avenir de l’île. Certains soulignent qu’un tel équipement serait le bienvenu sur le territoire : mais pas là, surtout pas là !

La plupart nous disent qu’ils attendront que la justice ait statué sur le recours, avant de s’exprimer publiquement sur des pistes proposées pour la suite ; tout en disant leur attachement au principe de garantir l’accès de l’île au public. Pas question, et pour aucun des candidats, d’une privatisation pure et simple de l’île. Beaucoup insistent pour que son caractère d’intérêt général soit préservé et pas uniquement le sentier côtier qui en fait le tour. A noter que beaucoup et y compris le président du conseil régional et les candidats se réclamant de la majorité départementale sortante envisagent l’option d’une session de l’île ou d’un retrait du permis de construire suite au jugement.

Les plus courageux avancent que le département devra prendre une position forte dans ce dossier et user de son droit de préemption pour racheter l’île au motif qu’il ne saurait être question de réserver (confisquer) ce cadre naturel, aux plus riches. (Rappelons que le département ne dispose pas de droit de préemption sur l’île).

Plusieurs s’accordent à dire que, s’ils sont élus, ils auront à cœur de réunir l’ensemble des « protagonistes » autour d’une même table : le propriétaire de l’île, la mairie qui soutient à ce jour le projet « Giboire », le département, l’agglomération GMVA, la Région, le Parc naturel régional et le Conservatoire du littoral. Pour eux, il faudra imaginer une sortie par le haut qui permette aux collectivités de négocier le rachat de l’ile dans la fourchette de prix indiquée par France Domaine et d’imaginer à partir de là, un projet territorial durable pour ce joyau du Golfe, qui n’exclut -rajoutent-t-ils, la création d’emplois nécessaire pour la vitalité économique et touristique du secteur.

Sur le canton de Vannes 2, le binôme des candidats opposé au maire de Larmor-Baden, souhaite que le département mène une négociation pour un projet qui respecte ce lieu emblématique du Golfe du Morbihan

Ainsi, la nécessité à présent de définir ensemble un projet pour Berder est affirmé assez fortement par de nombreux candidats : ce qui légitime l’action de Berder ensemble puisque c’est précisément ce que nous défendons.

Et de conclure, en reprenant la synthèse d’une des contributions : « Travaillons pour que Berder devienne un lieu exemplaire de la politique départementale ».