Le projet de complexe hôtelier sur l’île Berder dans le Morbihan ne fait pas l’unanimité. Des associations d’habitants militent contre et veulent se faire entendre des autorités. Ce 5 mai, l’une d’entre elle a été reçue par le préfet.
L’île Berder dans le Morbihan suscite les oppositions. Un complexe hôtelier doit y être construit mais le projet est rejeté par des habitants de Larmor-Baden • © BELPRESS/MAXPPP
“On est tombés sur une préfecture très informée et très à l’écoute, vigilante sur ce dossier.” L’association “Berder Ensemble” rencontrait ce mercredi matin le préfet du Morbihan, pour évoquer le projet hôtelier sur l’île de Berder, loin de faire l’unanimité. Cet échange avait été demandé à plusieurs reprises notamment lorsque le chemin côtier avait été fermé. Une heure de dialogue a donc eu lieu.
Marc Chapiro, co-président de “Berder Ensemble” rappelle : “C’est important que le représentant de l’Etat joue son rôle et soit attentif.”
Il ajoute : “La préfecture veut organiser une sortie par le haut et mettre tout le monde autour de la table. On est d’accord avec ça, pour se retrouver avec la région, le département, le conservatoire du littoral, le Parc naturel régionale du Golfe du Morbihan. On est d’accord pour co-construire un projet, y compris avec Giboire.”
Rachetée en 2013 par le groupe Giboire, l’île Berder doit voir la construction d’un complexe hôtelier de luxe. Ses opposants dénoncent un “projet aberrant, bourré d’incohérences”. Selon Marc Chapiro, il y aura un problème de cohabitation entre les publics, entre les clients de l’hôtel et les autres qui viennent se promener sur l’île, accessible à pied à marée basse. “Deuxièmement, on est en zone de protection spéciale Natura 2000 avec une énorme protection environnementale et le fait même que le dossier soit passé est une aberration totale.”
“Berder Ensemble” prévoit d’adresser un questionnaire à tous les candidats aux élections régionales et départementales, les invitant à se prononcer sur ce dossier.
Une réunion publique aura lieu le 4 juin, à 18 h 30, au petit théâtre d’Auray.