Une soixantaine de personnes s’est retrouvée devant l’île Berder, pour un deuxième pique-nique revendicatif contre le projet immobilier du groupe Giboire.
C’est sous le soleil retrouvé que les opposants au projet immobilier du groupe Giboire sur l’île Berder (56) se sont retrouvés pour un deuxième pique-nique revendicatif, depuis l’été, ce dimanche midi. Un arrêté municipal a interdit l’accès sur l’île, pour des raisons de sécurité. La tempête Alex a fait tomber huit arbres et le sentier littoral n’était pas encore sécurisé. « Ce n’est pas grave. On s’adapte », a réagi Pauline Chiron du collectif vannetais la déferlante, un de ceux qui ont rallié le collectif Berder ensemble, en cours de constitution. « On pensait aller sur l’île, mais on a accès au passage. On va chanter, discuter. On veut que cela soit le plus festif possible ».
« Les gens en ont vraiment ras-le-bol du déni de la biodiversité, de ces grands groupes qui refusent d’envisager le changement climatique. »
Outre les chants et le casse-croûte, les manifestants ont formé une chaîne sur le passage découvert par la marée. Le collectif entend lutter contre l’aménagement sur l’île, par le groupe Giboire, d’un complexe hôtelier. Le premier pique-nique revendicatif, le 6 septembre, avait rassemblé 300 personnes. Ils étaient seulement une soixantaine ce dimanche midi. « On aimerait bien instituer un pique-nique tous les premiers dimanches du mois », explique Anne le Gall du collectif Berder ensemble. « Les gens en ont vraiment ras-le-bol du déni de la biodiversité, de ces grands groupes qui refusent d’envisager le changement climatique. Berder dans 30 ans sera sous les eaux. Nous avons déjà recueilli 13 100 signatures sur la pétition publique. Le collectif est en train de se fédérer. L’assemblée générale constitutive aura lieu le 20 octobre, à 18 h. Le lieu reste à définir ».
Le Télégramme – Sophie Paitier – Publié le 04 octobre 2020 à 19h16